Freud et Lacan avancent que le corps du parlêtre présente « une sensibilité particulière, constitutionnelle au langage ».
En aucun cas ils ne font du langage un organe du corps.
Lalangue est déjà là avant notre naissance et sera là après notre mort.
Elle colonise le corps en parasitant sa jouissance, tout en l’animant.
Nous ne savons pas pourquoi l’homme est le seul être au monde à posséder un langage articulé.
Patrick Valas, Essai sur le corps, en médecine, biologie et psychanalyse.
Une aussi vaste question nécessiterait des années de travail, aussi bien on se limitera ici à une approche très schématique du concept de corps dans ces disciplines pour en donner des définitions qui permettraient de prendre quelques repérages ordonnant les recherches.
Il ne s’agit pas non plus de faire l’histoire des conceptions du corps à travers les âges et les civilisations.
On sait depuis toujours que le somatique et le psychique sont noués, la coupure ne passe pas entre eux.
La coupure passe entre le psychique et le logique – autrement dit le discours, ce pourquoi la science et la psychanalyse ne définissent pas ces choses de la même façon.
Il y a l’organisme vivant et le corps.
Ils sont noués d’une façon pour nous encore énigmatique.
La biologie en effet ne peut pas rendre compte de la morphogénèse à partir de ses prédicats réductionnistes, cellulaires, génétiques ou moléculaires.
La psychanalyse peut apporter une réponse à cette question par la distinction qu’elle fait entre l’organisme et le corps.
Entre l’image inconsciente du corps (F. Dolto) et le schéma corporel (Freud, Dolto, Lacan).
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