Patrick Valas, la psychanalyse ne promet pas la révolution…
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La psychanalyse ne promet pas la révolution, mais la subversion du sujet ($), par l’(a)mur, dans la dialectique du désir et le champ de la jouissance.
ll n’est pas sûr que les « 4 discours » fonctionnent, aujourd’hui.
Le discours capitaliste les a entièrement résorbés.
Restent « face à face » :
D’UNE PART, le discours capitaliste, qui n’est pas un « discours », car pour lui rien d’impossible, il tourne en rond tout seul.
C’est en cela qu’il est vachement astucieux.
Il rompt tous les liens sociaux, en sorte que le seul symptôme social disait Lacan dans « La Troisième »(1974), c’est : « tous prolétaires ».
Le « prolétaire », selon la définition de Marx, étant celui qui n’a nul discours pour faire lien social.
Ce « discours » consume tout, jusqu’à ce que l’affaire se résolve pour des raisons démographiques.
Seul le discours analytique, n’en est pas affecté (on peut le lire dans les schémas des discours.
D’AUTRE PART, le discours analytique (voir le tableau des 4 discours +1, ci-joint), dont j’ai écrit ici même qu’il est pas affecté par le discours capitaliste.
La psychanalyse emprunte à Marx trois concepts majeurs en adoptant ses définitions propres.
a) - le prolétaire, étant celui qui n’a nul discours pour faire lien social.
b)- Le symptôme, qui témoigne de ce qui ne va pas dans le réel, et donc à interpréter.
c)- Le plus-de-jouir, objet a, qui est l’équivalent de la « plus-value ».
Soit le travail en trop qui n’est pas payé, une perte pure en somme pour « le travailleur », et qui pourtant est récupéré par le « patron » qui le cumule pour augmenter son capital.
Pourquoi le capitaliste a-t’il horreur de la psychanalyse ?
Pour une raison très simple, si le capitaliste dérobe au prolétaire la plus-value de son travail, la psychanalyse au contraire restitue au sujet en analyse le plus-de-jouir (objet a) qu’il produit par son travail en analyse.
À ce titre, cette part de plus-de-jouir échappe au circuit de l’économie capitaliste.
Lacan précise, pour notre surprise, qu’il fallait se mettre au service du discours capitaliste, pour lui opposer un discours vraiment « pesteux » (J.L. à Milan en 1972).
Reste la suite que Lacan donne à « ses discours », qu’il laisse en plan parce qu’il considère qu’il ne peut pas y avoir transmission intégrale du Réel approché par la voie du mathème.
IL ne peut pas y avoir transmission intégrale du Réel approché par la voie du mathème.
C’est ce que lui permet la voie ouverte par le noeud borroméen, par lequel sont noués Le Réel, Symbolique et l’Imaginaire, RSI.
La voie ouverte par le noeud borroméen, par lequel sont noués Le Réel, Symbolique et l’Imaginaire, RSI.
L’avenir de la psychanalyse ne sera pas mathématique.
La voie R.S.I. est d’autant plus prometteuse, selon Lacan, que cette structure nodale (et non plus modale) résiste à la mathématisation intégrale.
« L’avenir de la psychanalyse ne sera pas mathématique », profère alors Lacan in RSI en 1975.
Sur ce noeud borroméen, RSI, lévogyre, on peut situer la Religion (il s’agit de la religion catholique romaine), la Science, et la Psychanalyse dans leur rapport logique.
I)- RSI : la Religion, réalise par la transsubstantiation d’ordre (S)ymbolique-via le Saint-Esprit, la présence (R)éelle du Christ en l’hostie, par sa chair, et par son sang en le vin- il ne s’agit pas de représentation.
Il est ainsi constituant du Dieu trinitaire, dont Dieu « notre père »est celui que l’on (I)magine aux cieux.
II)- SIR : la Science, elle (S)ymbolise les (I)mages) qu’elle se donne du (R)éel.
III)-IRS : la Psychanalyse (I)magine -invente, ce qui du (R)éel peut se (S)ymboliser.
patrick valas 12 novembre 2017