On en ne fait pas de Freud fraude ni de Marx commaxe.
"…que Freud, malgré les protestations qui ont accueilli, il faut bien le dire, son entrée dans le monde du commerce des idées, ce qui s’est imposé c’est que Freud ne déconne pas.
C’est ça qui a imposé cette sorte, comme ça, de préséance qu’il a à notre époque.
C’est probablement autour de ça aussi qu’il y en a un autre dont on sait que malgré tout il survit assez bien, Marx.
L’un et l’autre, Freud et Marx, ce qui les caractérise, c’est qu’ils ne déconnent pas.
Ça se remarque à ceci : c’est que c’est à les contredire qu’on risque toujours et qu’on glisse assez bien dans le déconnage.
Ils désordonnent le discours de ceux qui veulent les accrocher.
Ils le figent très fréquemment en une sorte de récursion académique, conformiste, retardataire irréductiblement.
Plût au ciel que ses contradicteurs, si j’ose dire, déconnassent !
Ils donneraient ses suites à Freud.
Ils seraient dans un certain ordre, celui de ce dont après tout il est question, car après tout, on se demande pourquoi, comme ça, on qualifie de temps en temps un tel ou un tel de con.
On se demande pourquoi, comme ça, on qualifie de temps en temps un tel ou un tel de con.
Est-ce que c’est si dévalorisant ?
Vous n’avez pas remarqué que quand on dit que quelqu’un est un con, ça veut dire bien plutôt qu’il est un « pas si con ».
Ce qui me déprime, c’est qu’on ne sait pas très bien en quoi il a à faire à la jouissance.
C’est pour ça qu’on l’appelle comme ça.
C’est aussi ce qui fait le mérite du discours de Freud, c’est que justement, lui, est à la hauteur.
Il est à la hauteur d’un discours qui se tient aussi près qu’il est possible de ce qui se rapporte à la jouissance, enfin aussi près qu’il est possible jusqu’à lui.
C’est pas commode, c’est pas commode de se situer en ce point où le discours émerge, voire, quand il y retourne, achoppe, environs de la jouissance.
nous abandonne.
Freud nous abandonne autour de la jouissance féminine.
Évidemment, là-dessus Freud parfois se dérobe, nous abandonne.
Il abandonne la question autour de la jouissance féminine"
JL, L’envers de la psychanalyse, 11 fev 1970.