Jacques Lacan

…Ou PIRE.

Le séminaire XIX de Lacan est en librairie depuis ce 25 août 2011.

Dans un premier crayon, j’ai plutôt une impression d’ensemble favorable, pour cette transcription d’un séminaire très difficile, qui est le point d’orgue de la mathématisation de la psychanalyse par Lacan.

Cependant le grain de sable de son énonciation, va faire gripper cette machinerie :

en effet si du côté « homme » les formules de la sexuation relèvent de la mathématique, du côté « femme », Lacan va la récuser.

Dès l’année suivante, dans Encore, Lacan avancera que l’avenir de la psychanalyse ne sera mathématique, qu’elle n’est pas une science, mais la pratique d’un discours définit comme lien social à deux, le seul parmi les autres pour lequel il en soit ainsi.

Autrement dit avec lui, pas d’effet de colle, ni de foule.

Nous disposons à présent de 17 séminaires publiés au Seuil, sur les 27 de Lacan, si l’on compte celui dit par lui « Dissolution » (1979-1980), et «  La Topologie et le temps » (1978-1979). Ces deux séminaires ne figurent pas sur la jaquette des deux derniers volumes publiés au Seuil, soit dans …OU Pire, dernier séminaire sorti en août 2011, et D’un discours… Le séminaire La topologie et le temps ne figure pas. Quant à celui nommé par Lacan Dissolution 1979-1980, on attend toujours quel statut va lui donner la collection CL au Seuil.

Le savoir du psychanalyste, que Lacan tenait à la chapelle de Sainte-Anne, en alternance avec …Ou Pire, a été scindé en 2 parties :

 Les 4 premières leçons sont publiées à part dans la collection Paradoxes de Lacan, sous le titre Je parle aux murs, au Seuil.

 Les autres leçons sont intégrées au séminaire …Ou Pire.

Bien entendu, comme c’est l’usage, certains lecteurs assidus, pointeront les malentendus et les erreurs de cette version, ce n’est pas ma pente. Nous disposons de multiples versions pour corriger les « fautes », et les enregistrements, d’où leur importance.

Quand on fait dans un texte une citation de Lacan, issue d’une autre transcription, mieux vaut la mettre aussi en note de bas de page, accompagnée de celle de la version du Seuil. Ainsi seront-elles accessibles au plus grand nombre, pour faire comparaison.

Pour ce séminaire « …Ou Pire » on peut rendre grâce à Jacques-Alain Miller, d’avoir enfin entendu ce qui lui a toujours été seriné depuis 35 ans, à savoir, mettre une bibliographie, et un index des noms propres, avec en plus une nouveauté, dont on peut se réjouir, qu’il appelle Bibliothèque du séminaire XIX, qui fait office d’une ébauche d’appareil critique, auquel il avait toujours été opposé.

Patrick Valas, 25 août 2011