Rester freudien avec Lacan Danièle Brun.
Présentation pour le site de P. Valas.
La rencontre entre Jacques Lacan et Conrad Stein, telle qu’exposée et discutée au cours du Séminaire inédit de l’année 1965-66 consacré à L’Objet de la psychanalyse, appartient à l’histoire des idées et à celle de la psychanalyse d’Après-guerre.
Elle s’inscrit dans le prolongement de l’éviction de Lacan de l’IPA et de la création de l’École freudienne de Paris.
Pour en décrire brièvement le principal enjeu, je me référerai à un exemple de séance relaté récemment par un analysant de Lacan, dans le contexte du Séminaire d’été d’Espace analytique, intitulé Transfert et Transmission.
« J’ai rêvé que j’héritais d’une ferme », dit-il à son psychanalyste lors d’une séance.
Et Lacan de lui rétorquer dans la foulée : « Vendez-la ! ».
Le moment de stupeur passé, je réalise qu’avec cette intervention-interprétation, Lacan se montra inscrit dans le rêve, dans la régression inhérente à son accomplissement et qu’en sa parole émanant du fauteuil, il le poursuivit avec son analysant.
On trouvera dans le livre Rester freudien avec Lacan, le déni formel par Lacan de cette position du psychanalyste ne faisant qu’un avec le récit du rêve, contrairement à ce que montre son intervention dans la séance qui dut précisément avoir lieu dans les années 65-70.
Or Stein, lors de la discussion consacrée à ses travaux de janvier à juin 1966, s’employa à soutenir l’existence d’un « unique ça parlant et écoutant », désignant le fantasme du patient. Cela se produisait, selon lui, sous l’effet d’une « certaine manière d’être temporaire, aléatoire » qu’il rangea sous la rubrique du narcissisme primaire.
Ce concept, au nœud du conflit sur lequel aucun des deux ne céda, fit dire à Jean Allouch — le premier à mettre au jour cette dispute tenue au secret — : « Ce n’est plus Stein mis en danger par Lacan mais Lacan par Stein ». La lecture de ce livre permet de se plonger dans les différents épisodes de leur échange, notamment sur la place éminente que Lacan fit à Stein. Paris, le 11 septembre 2018
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ADDENDA :
"MARX et LÉNINE… FREUD et LACAN… [ Rires ] ne sont pas couplés dans l’ être, c’est par la lettre qu’ils ont trouvée…trouvée dans l’Autre…que comme être de savoir, ils procèdent deux par deuxdans un Autre supposé.
Le nouveau de leur savoir, c’est que n’en est pas supposé – quoi ? - que l’Autre en sache rien !
Non pas bien sûr « l’être qui y a fait lettre » car c’est bien de l’Autre qu’il a fait lettre à ses dépens, au prix de son être…au prix de son être - mon Dieu ! – pour chacun :
pas de « rien du tout » mais non plus pas de « très beaucoup ».
Pour dire la vérité, ces êtres, ces êtres d’où se fait à la lettre, je vais vous faire sur eux une
petite confidence : je pense pas…
malgré tout ce qu’on a pu raconter par exemple de LÉNINE…que la haine ni l’amour, que « l’hainamoration », que ça en ait vraiment étouffé aucun.
Qu’on ne me raconte pas d’histoires à propos de Madame FREUD : là-dessus j’ai le témoignage de JUNG,
il disait la vérité, c’était même son tort, il ne disait que ça. [ Rires ]
Ceux qui arrivent à faire ces sortes de rejets d’être encore, c’est plutôt ceux qui participent du mépris, que je vous ferai écrire cette fois…puisqu’aujourd’hui je m’amuse avec l’a-prix et le reste…m.é.p.r.i.x. Ça fait Uniprix.
Nous sommes quand même au temps des « supermarkets »,
de produire, même en fait d’être. Ouais…
L’embêtant est ceci :c’est que l’Autre, le lieu, lui - comme je vous l’ai dit - ne sache rien.
On peut plus haïr Dieu, si lui-même ne sait rien, rien de ce qui se passe notamment.
Quand on pouvait le haïr, on pouvait croire qu’il nous aimait, puisqu’il nous le rendait pas.
C’était pas apparent, malgré que dans certains cason y a mis toute la gomme".
JL, in ENCORE le 20 Mars 1973
Vous pouvez accéder sur ce site sur les séminaires Encore et L’objet de la psychanalyse